dimanche 22 juillet 2012

Un point sur la vivisection en Europe...

Être vegan, ce n'est pas qu'une alimentation et un mode de vie, en tous cas pour moi, c'est aussi être militant pour le droit des aimaux.

Je suis une militante active depuis des années et la vivisection est ce qui me révolte le plus, je crois. Recueillir des animaux victimes de tests en laboratoire, voir leurs souffrances et leurs blessures "en vrai" est quasi-insupportable, d'autant plus quand il s'agit de tester un produit cosmétique...

J'entends parfois des énormités et des informations erronées.

Le constat est vite tiré : la plupart des gens en France n'ont que peu de connaissances sur l'existence des tests sur animaux, souvent par manque d'information. On n'en parle pas donc on ne sait pas et ça arrange tout le monde, surtout les marques qui procèdent à des tests.

Parce qu'aucune personne douée de sensibilité n'aime imaginer que le dentifrice qu'il utilise au quotidien  a aussi provoqué des souffrances chez un pauvre animal et pourtant, c'est le cas. D'où l'importance de l'information.

Cet article ne se veut pas moralisateur mais informatif. Il ne comporte que des éléments objectifs et pas de jugements de valeur. Chacun consomme en son âme et conscience.

  • D'abord quelques chiffres officiels :

12,1 millions d’animaux utilisés à des fins expérimentales dans les 27 pays de l’UE
3 pays réalisent 50 % des tests sur animaux : en ordre décroissant, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne
33% des animaux utilisés par la recherche scientifique. Sans résultat direct sur le plan médical.
+ 892 % pour le nombre de tests réalisés pour la mise au point des aliments pour les animaux familiers
+ 107 % pour les tests cosmétiques alors que la directive 2003/15/CE vise à interdire l’utilisation des animaux
+ 4,86 % en France pour le nombre d’animaux utilisés par rapport à 2001
+ 140 000 souris utilisées en France par rapport à 2001
- 336 727 animaux euthanasiés, en France, dont 285 chiens et 229 primates

Source : Rapport statistique 2005 de la Commission européenne et du Rapport statistique 2004 du Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche français

  • L'état de la législation européenne
    .
    Actuellement, les expérimentations menées sur des animaux  sont réglementées au niveau européen par une directive 86/609/CEE (je n'ai volontairement pas mis les liens des textes qui sont peu digestes pour des non-juristes et je vais essayer d'être le plus pédagogue possible, n'hésitez pas si quelque chose n'est pas clair).
    Une directive constitue au niveau européen un cadre légal minimum obligatoire. Ensuite, chaque pays membre adopte ses propres lois en respectant le cadre posé par la directive et peut opter pour une législation plus restrictive mais pas plus libérale.

    La directive européenne avait pour but de diminuer le nombre d'animaux utilisés pour les tests et d'encourager le développements de ùéthodes alternatives aux tests sur animaux.
    La France a transposé ladite directive par deux décrets des 19 octobre 1987 et 29 mai 2001.

    Concernant les produits cosmétiques, d'hygiène et d'entretien, une directive de 1993, actualisée en 2003 a permis quelques avancées... 
La législation en vigueur fait une distinction entre les tests de produits finis et les tests des ingrédients constituant lesdits produits finis.
En effet, les tests sur animaux pour les produits finis sont interdits au sein de l'Union Européenne depuis 2004. Les tests sur animaux relatifs aux ingrédients est quand à elle entrée en vigueur en 2009.


Il y a un gros MAIS! Un délai supplémentaire a été accordé jusqu'en 2013 pour trois tests en particulier : la mesure de la toxicité des doses répétées, la mesure de la toxicité pour la reproduction et la toxico-cinétique (pour faire simple, il s'agit d'observer l'évolution des substances toxiques dans un organisme vivant au cours du temps).



Je pense que l'intitulé même des types de tests sont parlants. Il s'agit des tests les plus utilisés dans la mise au point de produits de beauté, d'hygiène et d'entretien.
Inutile de vous préciser que ce sont également les tests qui provoquent le plus de souffrances chez les animaux de laboratoire (et non, il ne s'agit pas que de rats et de souris mais aussi très souvent, des primates, des lapins, hamsters voire chats et chiens).


Vous me direz que la date de 2013 approche à grands pas. Néanmoins, la Commission Européenne pense sérieusement à repousser le délai car le développement des méthodes alternatives ne serait pas satisfaisant.

Inutile de préciser que la Commission subit également le lobbying des laboratoires et des industriels pour repousser ce délai.

Ainsi, la majorité des produits de masse consommés chaque jour est testée sur animaux alors que les consommateurs l'ignorent totalement.

Seule la consommation de marques qui sont labellisées cruelty free garantit l'absence de ces tests.
J'ai eu la chance d'être sensible à la cause animale sous toutes ses formes depuis des années et ma pratique du droit m'a permise également d'être pleinement informée de l'existence de tests sur animaux.

J'aurais pu vous afficher des photos d'animaux ayant subi des tests mais ce n'était pas le but de cet article. I l convient juste de prendre conscience de la réalité.

Je suis consciente que consommer cruelty free est un changement radical de ses habitudes! Pourtant, cela devient de plus en plus facile avec l'accès aux produits bio en grande surface et la multiplication des boutiques bio et des labels.

Comment être sûrs d'acheter cruelty free? Se fier aux listes des marques qui ne testent pas établies par Peta, One Voice ou encore plus simplement se fier au label officiel Cruelty Free ci-dessous :






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5 commentaires:

  1. Comme toi je suis absolument contre les tests sur les animaux, et c'est vrai que la plupart des gens ne sont pas du tout au courant de ces tests !
    Quand j'ai commencé à m'intéresser à ce sujet, en en parlant à ma mère j'ai vu qu'elle ignorait tout de ces tests !

    Et maintenant, ses produits ménagers et ses cosmétiques sont cruelty free comme les miens comme quoi la discussion peut apporter du bon !

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    1. C'est tout à fait vrai Emilie! Mon mode de vie est un choix personnel mais j'accorde beaucoup d'importance à l'information et à la sensibilisation sans jugement. Cela aide souvent à faire évoluer les mentalités et chaque achat cruelty free est une victoire... Bravo!

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  2. Merci pour cet article :) J'ai moi-même ouvert un blog beauté cruelty-free il y a peu après avoir eu une prise de conscience en m'informant un peu. C'est vrai que la plupart des gens ne savent pas (et ne veulent pas savoir ?) d'où viennent leurs produits, c'est surtout un problème d'ignorance plys que de morale je pense. Mais je suis ravie de voir que la cause animale prend de l'ampleur peu à peu...

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    1. De rien! Oui je te rejoins sur le fait qu'il s'agit plus d'un manque d'information qu'autre chose et aussi d'autres préoccupations comme le coût ou la facilité d'en trouver ou des doutes sur l'efficacité... Je suis également blogueuse beauté et le cruelty free me tient très à coeur! Oui la cause animale est très présente mais peu médiatisée en fait! Surtout en France... Bravo pour la prise de conscience et la diffusion de ce message...

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  3. Merci beaucoup pour cet article très complet et clair.
    Un petit truc auquel je pense toutefois est que certaines enseignes échappent au label One Voice en étant pourtant farouchement opposées aux tests sur animaux (comme Lush), et d'autres jouent parfois de tour de passe-passe avec la législation pour s'afficher 'cruelty-free' en ne l'étant pas (voir la discussion ici : http://www.veganpower.fr/2012/06/19/mensonge-by-peggy-sage/). En définitive, il faut être vigilant !
    Merci encore pour ce post et ton très chouette blog !

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