Un point sur la vivisection en Europe...

Être vegan, ce n'est pas qu'une alimentation et un mode de vie, en tous cas pour moi, c'est aussi être militant pour le droit des aimaux.

Je suis une militante active depuis des années et la vivisection est ce qui me révolte le plus, je crois. Recueillir des animaux victimes de tests en laboratoire, voir leurs souffrances et leurs blessures "en vrai" est quasi-insupportable, d'autant plus quand il s'agit de tester un produit cosmétique...

J'entends parfois des énormités et des informations erronées.

Le constat est vite tiré : la plupart des gens en France n'ont que peu de connaissances sur l'existence des tests sur animaux, souvent par manque d'information. On n'en parle pas donc on ne sait pas et ça arrange tout le monde, surtout les marques qui procèdent à des tests.

Parce qu'aucune personne douée de sensibilité n'aime imaginer que le dentifrice qu'il utilise au quotidien  a aussi provoqué des souffrances chez un pauvre animal et pourtant, c'est le cas. D'où l'importance de l'information.

Cet article ne se veut pas moralisateur mais informatif. Il ne comporte que des éléments objectifs et pas de jugements de valeur. Chacun consomme en son âme et conscience.

• D'abord quelques chiffres officiels :

12,1 millions d’animaux utilisés à des fins expérimentales dans les 27 pays de l’UE
3 pays réalisent 50 % des tests sur animaux : en ordre décroissant, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne
33% des animaux utilisés par la recherche scientifique. Sans résultat direct sur le plan médical.
+ 892 % pour le nombre de tests réalisés pour la mise au point des aliments pour les animaux familiers
+ 107 % pour les tests cosmétiques alors que la directive 2003/15/CE vise à interdire l’utilisation des animaux
+ 4,86 % en France pour le nombre d’animaux utilisés par rapport à 2001
+ 140 000 souris utilisées en France par rapport à 2001
- 336 727 animaux euthanasiés, en France, dont 285 chiens et 229 primates

Source : Rapport statistique 2005 de la Commission européenne et du Rapport statistique 2004 du Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche français

• L'état de la législation européenne
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  Actuellement, les expérimentations menées sur des animaux  sont réglementées au niveau européen par une directive 86/609/CEE (je n'ai volontairement pas mis les liens des textes qui sont peu digestes pour des non-juristes et je vais essayer d'être le plus pédagogue possible, n'hésitez pas si quelque chose n'est pas clair).
  Une directive constitue au niveau européen un cadre légal minimum obligatoire. Ensuite, chaque pays membre adopte ses propres lois en respectant le cadre posé par la directive et peut opter pour une législation plus restrictive mais pas plus libérale.
  
  La directive européenne avait pour but de diminuer le nombre d'animaux utilisés pour les tests et d'encourager le développements de ùéthodes alternatives aux tests sur animaux.
  La France a transposé ladite directive par deux décrets des 19 octobre 1987 et 29 mai 2001.
  
  Concernant les produits cosmétiques, d'hygiène et d'entretien, une directive de 1993, actualisée en 2003 a permis quelques avancées... 

La législation en vigueur fait une distinction entre les tests de produits finis et les tests des ingrédients constituant lesdits produits finis.
En effet, les tests sur animaux pour les produits finis sont interdits au sein de l'Union Européenne depuis 2004. Les tests sur animaux relatifs aux ingrédients est quand à elle entrée en vigueur en 2009.


Il y a un gros MAIS! Un délai supplémentaire a été accordé jusqu'en 2013 pour trois tests en particulier : la mesure de la toxicité des doses répétées, la mesure de la toxicité pour la reproduction et la toxico-cinétique (pour faire simple, il s'agit d'observer l'évolution des substances toxiques dans un organisme vivant au cours du temps).



Je pense que l'intitulé même des types de tests sont parlants. Il s'agit des tests les plus utilisés dans la mise au point de produits de beauté, d'hygiène et d'entretien.
Inutile de vous préciser que ce sont également les tests qui provoquent le plus de souffrances chez les animaux de laboratoire (et non, il ne s'agit pas que de rats et de souris mais aussi très souvent, des primates, des lapins, hamsters voire chats et chiens).


Vous me direz que la date de 2013 approche à grands pas. Néanmoins, la Commission Européenne pense sérieusement à repousser le délai car le développement des méthodes alternatives ne serait pas satisfaisant.

Inutile de préciser que la Commission subit également le lobbying des laboratoires et des industriels pour repousser ce délai.

Ainsi, la majorité des produits de masse consommés chaque jour est testée sur animaux alors que les consommateurs l'ignorent totalement.

Seule la consommation de marques qui sont labellisées cruelty free garantit l'absence de ces tests.
J'ai eu la chance d'être sensible à la cause animale sous toutes ses formes depuis des années et ma pratique du droit m'a permise également d'être pleinement informée de l'existence de tests sur animaux.

J'aurais pu vous afficher des photos d'animaux ayant subi des tests mais ce n'était pas le but de cet article. I l convient juste de prendre conscience de la réalité.

Je suis consciente que consommer cruelty free est un changement radical de ses habitudes! Pourtant, cela devient de plus en plus facile avec l'accès aux produits bio en grande surface et la multiplication des boutiques bio et des labels.

Comment être sûrs d'acheter cruelty free? Se fier aux listes des marques qui ne testent pas établies par Peta, One Voice ou encore plus simplement se fier au label officiel Cruelty Free ci-dessous :

Recette perso du séitan

Le séitan kesako? Pour faire simple, il s'agit d'une préparation asiatique à base de gluten qui est un excellent substitut pour la viande puisqu'il contient jusqu'à 30g de protéines au 100g et sans matière grasse.

Malheureusement, il ne convient évidemment pas aux intolérants au gluten mais il est un excellent apport en protéines pour les végétariens, végétaliens ou plus simplement aux personnes qui souhaitent consommer moins de viande.

Personnellement, j'adore le séitan et il me permet de varier entre le tofu et les légumineuses.

Ma recette est issue de nombreuses expérimentations et j'avoue qu'il s'agit de ma version préférée. A vous de varier selon vos goûts!

Ingrédients :

- +/- 200 ml de bouillon de légumes (issu obtenu en diluant un cube de bouillon Bjorg mais c'est meilleur avec du vrai bouillon évidemment)
- +/- 160 g de gluten (il se trouve en boutique bio ou sur le net)
- 3 cuillers à soupe de levure de bière en paillettes (rayon bio ou diététique de supermarché)
- 1 cuiller à café de sauce soja
- 1 cuiller à café généreuse de concentré de tomates
- poivre, épices, herbes au choix


Etapes :

• Peser les ingrédients secs et liquides séparément.

Ici, le bouillon d'un côté et de l'autre, le gluten et la levure maltée.

• Ajouter le concentré de tomates et la sauce soja au bouillon et le laisser tiédir et assaisonner le gluten (ici : poivre, coriandre, curry et basilic).

• Mélanger et malaxer longuement la pâte. L'idéal est de la mélanger avec le mode pétrissage d'une machine à pain afin d'obtenir une pâte bien lisse qui donnera un aspect plus appétissant après cuisson (bon moi l'aspect m'est bien égal depuis le temps que j'en consomme!) 

• Séparer la pâte en quatre tas égaux et les placer dans le panier vapeur. On peut le cuire dans une eau à ébullition pendant environ 3/4 d'heure mais la cuisson vapeur donne une consistance bien plus moelleuse. Il est possible également de recourir à un cuiseur vapeur classique (éviter le cuiseur automatique pour le riz, il devient trop sec). Dans ces deux cas, je conseille de l'enrouler dans une gaze et de nouer les deux extrémités (comme un saucisson) pour lui conserver une forme de rouleau)

• Le panier vapeur est à poser sur une casserole remplie d'eau portée à ébullition.

• Après 45 minutes de cuisson environ, tadam (le séitan prend du volume à la cuisson)

 Pour le servir, j'adore le dorer légèrement à la poêle. C'est délicieux.
Le séitan se congèle très bien en sac congélation et conserve toute sa saveur.
Il s'agit d'une recette toute simple et rapide qui permet d'obtenir un séitan très goûteux et bien moins coûteux que celui qu'on trouve en boutique bio.

Le seul inconvénient est qu'il est à base de gluten et que de nombreuses personnes développent des intolérances à cette substance.


A vos fourneaux et surtout 'hésitez à partager vos astuces et expériences.

Aujourd'hui on parle labels!

Une importante partie du véganisme consiste à adopter un régime végétalien. Cependant, il a d'importantes répercussions dans la vie quotidienne puisqu'il consiste à exclure, autant que possible, tout produit testé sur animaux ou contenant des dérivés d'origine animale.

Autant dire que les débuts sont difficiles. Pour faciliter tout ça, je vais parler de quelques labels qui peuvent grandement aider à vous tourner vers des produits vegan.

• Le plus facile

Le label Vegan est une marque déposée par la Vegan Society à rayonnement international. Il s'agit d'un label spécifique qui garantit l'absence de tests sur animaux concernant les produits finis comme les composants ainsi que l'absence de dérivés et composants d'origine animale.

Ce label n'est pas très connu en France mais se répand petit à petit. Il apparaît notamment sur une majorité des produits de la marque Alverde disponible en Allemagne et sur ceux de la marque Lavera plus librement distribuée en France, notamment dans la plupart des boutiques bio.

• Un label militant 

Ce label est octroyé aux marques ayant fait l'objet d'un contrôle réalisé par un organisme indépendant qui les contrôle ensuite régulièrement. Il signifie que ces produits n'ont pas été testés sur animaux, que ce soit concernant les ingrédients ou sur produit fini, et qu'aucun ingrédient n'est d'origine animale (excepté le miel et ses dérivés type propolis, cire. Donc, les vegans devront vérifier la composition du produit en détail).

A préciser que la liste One Voice précise si le produit est vegan par l'ajout d'un V.

• Le plus contraignant

Ce label a été créé par un organisme allemand. La charte est très stricte. Les produits labellisés sont :
 - non testés sur animaux, à tout stade de la conception, fabrication et vente.
 - les matières premières qui n’étaient pas encore disponibles sur le marché avant le 01.01.1998  ne doivent   être utilisées que si elles n’ont pas fait l’objet de tests sur des animaux. Les essais sur les animaux qui ont été réalisés par des tiers restent ici exclus.
 -  le recours à des matières premières issues de vertébrés morts ( graisse de baleine, huile de tortue, huile de vison, graisse de marmotte, graisse animale, collagène animal et cellules nouvelles...) n’est pas autorisé.

Là encore, les vegans devront examiner minutieusement la composition du produit pour exclure le miel et ses dérivés.

 D'autres labels certifient le caractère bio du produit. Cela ne signifie pas pour autant que le produit fini ou les ingrédients ne sont pas testés sur animaux. Il faut se reporter aux termes de chaque charte relative au label concerné.

Après plusieurs années de "pratique", un vegan averti sait analyser la composition d'un produit mais ces quelques labels facilitent le travail du débutant!

Des cookies vegan

Parce que devenir végétalien ne signifie pas renoncer à tout , bien au contraire. Il suffit d'adapter les recettes mais cela fera l'objet d'articles plus complets.

Je vais commencer par des recettes simples, des basiques pour commencer doucement.

Je précise que ces petites choses sont excellentes et régalent mes amis non-vegans. Une bonne façon de varier un peu le quotidien...

Les recettes vegan sont souvent plus digestes et  parfaitement adaptées aux intolérants au lactose, voire pour certaines, au gluten.


INGREDIENTS (pour environ 20 cookies) :

• 70 g de margarine
• 100 g de sucre de canne blond
• 3 cuillers à café de lait d'amande
• 1/2 cuiller à café de levure
• 1/2 cuiller à café de bicarbonate de soude
• 1/2 cuiller à café d'extrait de vanille
• 1/4 cuiller à café de sel
• 165 g de farine de blé (pour les intolérants au gluten une autre farine fera l'affaire mais modifiera légèrement le goût)
• à compléter avec la garniture au choix : noix de macadamia, amandes concassées ou pépites de chocolat (chocolat noir ou chocolat "au lait" vegan, si si ça existe, on en reparlera)

PREPARATION :

1. Préchauffer le four à 180 degrés
2. Mélanger la margarine solide et le sucre en pommade
3. Incorporer le lait d'amandes
4. Ajouter la levure, le bicarbonate, la vanille et le sel et bien mélanger le tout
5. Incorporer la farine petit à petit en mélangeant énergiquement et finir par la garniture
6. Disposer des petites boules de pâte aplaties sur une plaque recouverte de papier sulfurisé en espaçaont suffisamment
7. Faire cuire environ 10 minutes

Et  voilà de délicieux cookies parfaitement vegan et délicieux. Vous pouvez varier à l'infini la garniture (mon mélange préféré est chocolat noir/gingembre confit).

Comprendre ce qu'est être vegan...

L'un des fondateurs de la Société Végane (Vegan Society aux Etats-Unis), Donald Watson a inventé le terme VEGAN en additionnant les trois premières et les deux dernières lettres du mot vegetarian.

La définition apportée par la Société Végane est la suivante (traduction de l'original) :

"Le mot Véganisme désigne une philosophie et un mode de vie qui cherche à exclure, autant que possible et faisable, toutes les formes d'exploitations et de cruautés envers les animaux en vue de se nourrir, de s'habiller ou dans tout autre but. 

Et par extension, promouvoir le développement et l'usage d'alternatives aux animaux pour le bénéfice des humains, animaux et de l'environnement.

Au niveau diététique, cela se traduit par la non-consommation de tout produit animal ou dérivé. "

En d'autres termes, le véganisme est un mode de vie qui se traduit par un régime végétalien et dans tous les aspects de la vie quotidienne, par l'achat, la consommation ou l'usage de produits vegan, à savoir :
- des produits non testés sur animaux,
- ET des produits ne contenant aucun élément d'origine animale.

Il s'agit d'un choix de vie motivé en premier lieu par le refus de l'exploitation animale sous toutes ses formes.

Comme toute philosophie ou religion, chacun peut le vivre à sa façon, soit totalement ou partiellement, à des degrés divers.

Ce blog ne prône pas le prosélytisme. Je garde l'esprit ouvert et je refuse de porter tout jugement, que ce soit envers les non-vegans qui peuvent néanmoins être sensibles à la cause animale qu'envers les vegans qui auraient une vision différente de la mienne.

Ce blog a pour but de répondre aux questions, de sensibiliser et de découvrir un mouvement encore peu connu et répandu en France.

Il abordera différents aspects du véganisme, notamment le végétalisme et le véganisme au quotidien.